Lyon : Troubles musculo-squelettiques : des professionnels vous expliquent de quoi il s’agit

TMS, les professionnels du mobilier de coiffure en parlent

Tous les coiffeurs professionnels le savent : les troubles musculo-squelettiques (ou “TMS”) constituent une menace très sérieuse pour eux. Ce type de maladie naît de la répétition des mêmes gestes, mais aussi du manque de repos et de pause… mais aussi du travail répété dans une position inconfortable et inadaptée pour le corps, et des pressions sur certaines zones spécifiques très sollicitées (en particulier le dos, la nuque, les bras et les doigts). Au départ, il s’agit de quelques douleurs. Mais si rien n’est fait, celles-ci peuvent s’aggraver avec le temps, devenir permanentes, voire même se transformer en handicap durable.

Un professionnel de la coiffure vous explique, dans cet article, ce que sont exactement les TMS et comment il est possible de les éviter.

Des lésions articulaires à l’origine des TMS

Il faut savoir que les TMS ne se rencontrent pas uniquement dans l’univers de la coiffure – même si celui-ci est particulièrement concerné – mais aussi dans tous les secteurs d’activité qui mobilisent le corps de manière répétée ou constante. Ces troubles désignent un ensemble de pathologies ayant un point commun : la gêne, la douleur, ou la paralysie d’une zone du corps. Les TMS concernent principalement ce que l’on appelle les “tissus mous” : les muscles, les nerfs, les tendons. Par exemple, une tendinite intègre le champ des TMS.

Une mauvaise position assise ou debout, ou le portage répété de volumes lourds, peuvent également entraîner l’apparition de TMS. Même certains gestes qui paraissent a priori anodins (comme le fait d’écrire à l’ordinateur) peuvent être facteurs de troubles : il suffit de ne pas être installé correctement, d’avoir le dos plié, les avant-bras mal positionnés… et les inflammations peuvent survenir. Sachez-le : en terme de maladie professionnelle, les TMS se placent – malheureusement – en bonne place : la première. A ce titre, elles pèsent lourdement sur les entreprises françaises… en particulier si elles ne sont pas prises en compte. Du reste, la sécurité sociale les reconnaît, alors pourquoi se voiler la face : mieux vaut les prendre en considération, pour prévenir plutôt que guérir. Trouvez un professionnel du mobilier de coiffure.

Les TMS dans la coiffure

Sans surprise et comme mentionné plus haut, les TMS les plus fréquentes chez les coiffeurs et les coiffeuses concernent les doigts, les poignets, les coudes et le dos : il s’agit en effet des zones du corps qui sont le plus sollicitées dans le cadre du travail. On notera que la moitié des maladies professionnelles déclarées et reconnues des professionnels de la coiffure est liée aux TMS, juste devant les allergies. On notera par ailleurs que les personnes touchées dans cette branche d’activité sont plus jeunes que la moyenne : cela montre bien que les TMS doivent être prises très au sérieux par les professionnels et les dirigeants de salon de coiffure

Dans ce cadre, cet article vous donne un certain nombre de conseils pour empêcher le développement de troubles musculo-squelettiques dans les établissements de coiffure.

Favoriser la prévention des TMS : quelques conseils techniques et de bon sens

C’est acté : les TMS sont un fléau pour les salons de coiffure. Ils sont liés à de mauvaises postures et peuvent impacter durement et durablement les coiffeurs et coiffeuses exposés. Pour s’en prémunir, il convient tout d’abord de miser sur la qualité du matériel.

Il est évident que le fait d’opter pour du matériel de mauvaise qualité contribue à favoriser les TMS. S’il faut toujours se courber en deux… se pencher pour régler la hauteur du siège… ou tendre excessivement les bras pour atteindre le haut de l’étagère… alors les troubles peuvent survenir. Aussi, il est vivement déconseillé de faire des économies excessives sur le matériel et le mobilier de coiffure. Au contraire ! Ne voyez pas cela comme une dépense superflue, mais comme un véritable investissement, qui vous permettra d’éviter des absences répétées de vos salariés !

Prenons l’exemple des fauteuils de coiffure. Certains modèles sont équipés de pompes hydrauliques et prévus spécifiquement pour que la hauteur puisse être réglée au pied. C’est un excellente exemple du type de matériel à privilégier pour les raisons indiquées précédemment. Le corps n’a pas à se courber, les bras n’ont pas à s’étirer à l’excès… et le professionnel peut travailler en toute sérénité.

Outre l’équipement, il faut également penser à organiser son salon de manière pratique : les employés ne doivent pas avoir à se pencher en permanence pour attraper les fournitures. Ils ne doivent pas non plus avoir à porter des charges lourdes sans aide ou sans équipement adapté. Enfin, ils ne doivent pas avoir à solliciter leurs muscles au-delà du raisonnable. Si ces conditions sont réunies, le risque de TMS diminue déjà drastiquement ! N’hésitez pas à demander conseil par ailleurs à des professionnels de l’ameublement : ceux-ci sont en mesure de vous aider à organiser votre salon et à définir une organisation optimale. De cette manière, vous préservez votre personnel.

Enfin, il est indispensable d’adopter quelques bonnes pratiques de manière générale. Celles-ci permettent aussi d’éviter le développement de TMS.

– Bien sûr, la répétition des gestes chez les coiffeurs est indispensable. Mais il est possible de soulager ses muscles, par exemple en prenant des poses régulièrement, et en organisant un turn-over. On peut tout à fait s’occuper de la caisse pendant quelques minutes à tour de rôle. Cela soulage grandement les bras.
– Il ne faut pas chercher à aller toujours au plus rapide et à adapter l’attitude qui “fait gagner du temps”… Contre quelques secondes grapillées, on perd sa santé ! Ainsi, il faut prendre le temps d’aller chercher la bonne paire de ciseau, de régler correctement la hauteur du siège, d’incliner convenablement la vasque du bac de lavage… Rappelez-vous que les premiers instruments – et les plus utiles – restent les membres de son corps et que rien ne les remplace ! Préservons cet outil.
– Enfin, il faut prendre l’habitude d’utiliser un matériel adapté, mais aussi d’être attentif au bien-être de ses collègues. Un trouble détecté et soigné à temps est beaucoup moins grave qu’un trouble qui tarde à être pris en charge.